Un vol aller simple

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Derrière cette tendance à vouloir explorer le monde se cacherait-il une motivation encore plus forte que de connaitre une nouvelle culture, des nouveaux paysages ou bien de vivre une aventure? Bien que cela puisse varier, la plupart des voyageurs ont vécu des expériences qui leur ont fait développer des motivations intrinsèques les poussant à repartir aussitôt qu’ils sont revenus. Étant une victime moi-même, j’ai fait l’analyse de la chose.

Lundi matin, je ne tiens plus en place, je regarde les vols, les destinations, les photos, les hostels… J’ai l’impression que mon bonheur se trouve las bas, à l’endroit que je n’ai pas encore trouvé. Pourquoi j’ai plus envie d’être complètement perdu las bas que confortable ici? La réponse est si simple. Dans un voyage tout est temporaire. Si je rencontre une situation difficile, le lendemain c’est déjà oublié. Je peux rencontrer des gens extraordinaires et apprendre d’eux et ils sortiront de ma vie aussi vite qu’ils y sont entrés. Je profite de chaque instant et m’émerveille chaque jour. La raison est donc, aussi décevante soit-elle, que je suis lâche et que la routine est beaucoup plus pénible pour moi que n’importe quelle galère passagère de voyage. Je n’ai pas à confronter la terrible et insupportable routine: étude/ travail/ manger/ dormir /s’entrainer/ repeat.

J’ai aussi réalisé que se serait du gaspillage de vivre cette magnifique vie sans en explorer la moitié de son potentiel. Pourquoi se contenter d’un seul pays alors que le reste du monde à tant à nous apprendre? Les études représentent la formation et les voyages forment l’expérience. Comment survivre et se démarquer dans la vie ne s’apprend malheureusement pas dans les livres. D’ailleurs, les employeurs le savent : recherche candidat de 22 à 25 ans avec 10 ans d’expériences dans le domaine. (????)

En connaissance et presque contrôle de la situation, il reste deux options: sois continuer de rêver à un monde meilleur ailleurs ou bien crée tous les jours un moment de découverte ici. Faut voir le côté positif, ça coute moins cher et le voyage sera d’autant plus apprécié et mérité. La prochaine fois qu’une envie de fuir me prendra, j’essayerai plutôt de régler ce qui ne va pas parce qu’il est la le vrai défi, être heureux avec ce qu’on a.

K.P.

L’amour avec un petit «a»

On fera un bout de vie ensemble, mais ne me parle pas de l’avenir.
Photo Kim Picard
Photo Kim Picard

Cette singulière façon de voir les choses n’est que le fruit d’observations et d’expériences. Dans la thématique de la génération « YOLO » qui signifie « you only live once », les gens ont adopté cette idée de vivre à fond leur vie sans se priver et surtout, sans rien subir. On change un bon téléviseur pour un excellent téléviseur; on change de mari pour un presque inconnu à belle gueule.

Croyant toujours en l’humanité, j’ai donc questionné quelques-uns des plus vieux couples que je connaisse. Leur recette est fort simple, en fait. Ils aiment simplement tout de l’autre; autant les bons que les mauvais côtés. Lorsqu’on connaît très bien une personne, on connaît le meilleur et le pire et on apprend à vivre avec, comme on le fait avec nos amis proches et notre famille. Maintenant, la moindre imperfection suffit à briser l’éclat d’une relation. L’illusion qu’on se fait qu’il existe mieux ailleurs est typique de notre génération. Pourtant, le bonheur ne se trouve pas au coin de la rue, il se bâtit, tous les jours, tous les heures et il ne dépend que de nous. Il est tout simplement le fruit de notre travail.

Pour les filles, dans les moments plus durs, on fait toutes pareil : on écoute cette chanson qui est merveilleusement bien écrite par un homme qu’on rêve toutes d’épouser uniquement parce que les paroles nous font tomber en amour avec l’amour. Rendu là, on doit faire la différence entre ce qu’est l’idéal social et son idéal à soi. Le gars parfait, il n’existe pas, mais crois-moi, il y a en ce monde le gars parfait pour toi.

Surtout, mon dernier conseil est de prendre le temps de s’aimer avant de penser en aimer un autre.

K.P

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