10 choses que le vélo m’a apprises

J’ai commencé ce merveilleux sport en mai dernier. Ça n’a pas été long pour que la passion naisse entre ce sport et moi. Anciennement une compétitrice dans la course de baril (discipline équestre), j’ai toujours aimé l’adrénaline et surtout la vitesse. Voilà qui explique pourquoi je n’ai jamais eu de déclic aussi fort pour la course à pied. Mon cheminement en cyclisme cet été m’a permis de faire 10 constatations que vous serez à même de constater si vous commencez aussi ce sport.

 

  1. Les pédales à clip; un passage obligé contre le sol. Malheureusement, on ne s’en sort pas. Pas moyen de s’y préparer, ni de voir venir votre première débarque, mais elle arrivera, c’est officiel. On essaie de rester mou pour éviter de se faire trop mal et voilà, c’est l’expérience qui entre.
  1. Ce n’est pas facile et ça ne le deviendra jamais. Les amateurs de vélo comme moi ne tolèrent pas la zone de confort. Quand un parcours devient plus facile, on le fait plus vite ou on allonge le trajet. Le cyclisme est un entrainement stimulant qui nous pousse à toujours nous dépasser. L’application Strava* y est aussi pour quelque chose …!
  1. Croire que le vent de face se transformera en vent de dos. Mieux vaut ne jamais espérer une telle chose pour éviter les déceptions. Le vent de dos est une denrée rare et éphémère. Il faut s’y faire rapidement.
  1. Le pire ennemi et allié: le mental. Je suis époumonée, littéralement à bout de souffle et j’ai du feu qui circule dans mes jambes. Ou encore, ce fameux moment juste avant de crier «moins 1» à celui qui te draft, car tu penses que tu es à bout. Je me dis : « Ça y est, je suis pu capable, j’arrête! ». Elle m’est revenue souvent en tête celle-là. Pourtant, la seconde d’après, je me dis poliment « Tais toi donc Karell, tu peux le faire! » et me voilà debout sur mes pédales à donner tout ce que j’ai, le sourire aux lèvres parce que je sais que je vais non seulement réussir, mais me donner à fond. Eh bien, j’ai été capable…
  2. Les conditions climatiques, le meilleur coach. Aujourd’hui, coach dame nature a décidé que c’était une journée d’endurance, donc pas de record de vitesse à l’horizon: bonjour le vent de face et de côté! « Vas-y le vent, amuse toi à me bardasser, je suis capable d’en prendre». Je serai juste meilleure dans des conditions favorables après.
  1. Meilleur moyen de se décourager : se comparer. Je suis en train d’accomplir mon personal best sur un sprint et je suis tout sourire par l’étonnante énergie que j’ai. Rien ne semble pouvoir m’arrêter… sauf le gars qui me dépasse comme s’il était sur son scooter et moi en trottinette. Il a plus de muscles dans ses mollets que j’en ai dans le corps au complet. C’est dans ses moments que je me rappel que ce gars-là, il a commencé un jour comme moi et c’est parce qu’il ne s’est pas découragé qu’il en est rendu là. Bon.
  1. « Génial un sport qui ne coute pas cher ». Grosse erreur. Le cyclisme est un sport très technique et fait appel à plusieurs technologies toujours en évolution. Il est possible de garder son matériel, mais l’envie vous prendra tôt ou tard d’essayer ses nouvelles roues en carbone profilées et ultra légères.
  1. Le spinning c’est la même chose que le vélo de route. Bonne chan. ! Je qualifierais les deux sports de : incomparables. Oui, c’est une excellente préparation, mais le plus difficile en vélo de route, c’est la technique et ça ne s’apprend pas en spinning.
  1. Les routes du Québec, le paradis des crevaisons. J’imagine que ce n’est pas une très grande surprise pour vous. Les routes raboteuses, patchées et en gravier sont caractéristiques de notre décor québécois. Se trainer un tube et une bombonne d’air de super est une nécessitée indéniable. La découverte d’une route fraichement refaite vous semblera la découverte du siècle.
  1. Le plus beau sport du Québec. Suis-je objective? Absolument pas, mais laissez-moi quand même me justifier. En plus de faire une activité physique à l’extérieur, le cyclisme nous fait découvrir des paysages magnifiques, des endroits que nous n’aurions jamais vus, des challenges naturels motivants et un réseau de sportifs solidaire. C’est un sport qui allie technique, adrénaline, vitesse et précision.

 

Bon, assez discuté, on va rouler?

 

K.P.

*Strava: Application qui permet de regrouper nos entrainements, découvrir des trajets de course/compétition entre usagers et donner les détails de chacun de nos entrainements (distance, vitesse moyenne et dénivelé).

 

Pourquoi le cheval?


Ceux qui vivent aux côtés de cet animal vont comprendre ce que ce texte met de l’avant et ceux qui n’ont pas cette chance vont peut-être mieux comprendre notre réalité. Pourquoi le cheval? Je me suis posé la question.

Lors d’une discussion sérieuse en compagnie d’amies d’école, le sujet des chevaux a été abordé. Mes amies connaissent mon intérêt pour l’animal, mais ne partagent pas ma passion. C’est ainsi qu’en une fraction de seconde, je perds toute rationalité et je deviens émotive. C’est quoi mon problème? J’ai cherché à comprendre mon changement d’attitude et j’en suis venue à quelques conclusions. J’ai un ÉNORME sentiment de responsabilité envers mon cheval. Non, mais c’est vrai, pour qui d’autre pourrais-je espérer être le centre du monde? Personne. Mon cheval, lui, ne dépend que de moi. S’il va bien, c’est grâce à moi et s’il ne va pas bien, j’ai aussi ma part de responsabilité. Adopter un enfant de 1200 lbs à l’âge de 11 ans, c’est ce que ma sœur et moi avons vécu. Encore aujourd’hui, à 23 ans, chacun de mes choix ont une influence sur ma passion. Un nouveau jeans ou des protections neuves pour ma jument? Une implication parascolaire ou l’entraînement de mon cheval pour les compétitions? J’ai deux vies à gérer.

Pourquoi ma passion est si spéciale? Ce qui la rend unique, c’est principalement parce que c’est une relation entre deux êtres vivants ayant des sentiments et des humeurs (semblable à une relation d’amitié). Ensuite, te souviens-tu de la première fois que tu as conduit ton auto? De la sensation de liberté que tu avais? Les cavaliers l’ont depuis leur première monte en plus de la fierté et de l’accomplissement de « contrôler » un animal imprévisible qui fait dix fois leur poids. Les animaux peuvent nous apporter du réconfort, mais peu d’entre eux peuvent en plus nous offrir ce riche moment d’évasion. La relation entre le cheval et le cavalier est réciproque au respect que chacun d’eux s’octroie. Avec les chevaux, c’est du donnant, donnant; chose plutôt rare entre les humains. Outch.

Mon cheval, ma Nessie, je t’aime pour tout ce que tu m’apportes. Tu n’es pas juste un cheval, tu es ma source ultime de paix intérieure. Parce qu’avec toi, je suis entière; parce qu’avec toi, il n’y a que le moment présent qui compte.

K.P.


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Mon idole, ma soeur jumelle Kim et Tommy qui se met à genoux à sa demande. Si une photo vaut milles mots, celle-ci vaut aussi plusieurs années de travail.
Nessie et moi en compétition
Nessie et moi en compétition